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Histoire de la CFDT
100 ANS de syndicalisme !
La CFDT en quelques dates
1884 – 1919
Le syndicalisme autorisé en France (loi Waldeck-Rousseau)
- La loi de 1884 autorise les syndicats ou associations professionnelles à se constituer librement
- Des syndicats se créent.
1919
Création d’une Confédération de travailleurs chrétiens
En réaction au syndicalisme anticlérical de la CGT, vont se constituer des syndicats chrétiens. Ils se regroupent en 1919 en Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).
Rattachée à la doctrine de l’Église, la CFTC prône un syndicalisme réformiste qui a pour objectif d’améliorer le sort des salariés sans pour autant supprimer le patronat.
1940 – 1945
La Seconde Guerre Mondiale
Le syndicalisme confédéré est interdit par Vichy : CFTC et CGT sont dissoutes. De nombreux syndicalistes entrent dans les réseaux de résistance.
1946
Après la guerre
La CFTC sort transformée de la guerre : elle a mené des actions communes avec la CGT et accepte, lors du congrès de 1949, l’unité d’action.
Elle pose la question du non-cumul des mandats politiques et syndicaux adoptés en février 1946.
La CFTC remplace, dans ses statuts, la référence à l’Église par celle des « principes de la morale sociale et chrétienne ».
1947 – 1961
Durant cette période, la CFTC déclenche ou participe à différents mouvements de grève pour défendre les droits des salariés en matière de nationalisation, d’accords sur les salaires, les conventions collectives, de sécurité sociale. En 1959, elle soutient le peuple algérien dans sa lutte contre l’état d’urgence proclamé.
1964
Naissance de la CFDT
Eugène Descamps, ancien secrétaire général de la CFTC et militant de Reconstruction, la minorité de gauche qui prône une laïcisation de la CFTC, entreprend de « déconfessionnaliser » la CFTC.
Cette politique conduira, en novembre 1964, à la transformation de la CFTC en Confédération française démocratique du travail (CFDT) par voix d’un congrès avec 70,11% des mandats.
1968 – mai
La CFDT obtient la reconnaissance des sections syndicales d’entreprise lors des négociations de Grenelle.
Une conquête fondamentale puisqu’elle est à l’origine de la création des section syndicales d’entreprise.
1970 – 1979
L’autogestion comme alternative
Le congrès de 1970 met en place de nouveaux statuts et propose une alternative à la société capitaliste : l’autogestion des entreprises. La gestion et l’organisation de l’entreprise doivent revenir aux travailleurs afin qu’ils puissent intervenir sur leurs conditions de travail. Ce principe devient l’identité même de la CFDT.
Edmond Maire est élu secrétaire général en 1971. Il le restera jusqu’en 1988.
En 1974, la CFDT adhère à la Confédération Européenne des Syndicats (CES) créée en 1973.
La CFDT se recentre sur sa mission d’organisation syndicale pour mieux faire face aux mutations de la société : mondialisation, modification de l’appareil productif, restructurations et forte progression du chômage.
1981 – 1988
La CFDT face à la gauche au pouvoir
En 1981, la CFDT appelle à voter socialiste à l’élection présidentielle de mai. C’est la dernière consigne de vote qu’elle donne, affirmant ainsi son indépendance politique. La CFDT veut faire aboutir rapidement ses revendications prioritaires : réduction de la durée du travail, lutte contre les inégalités de salaire et de pouvoir d’achat, droits nouveaux accordés aux salariés. Au cours des années 80, la CFDT s’implique fortement dans les combats pour la démocratie à travers le monde.
1982
Lois Auroux : Contribution de la CFDT
1988
Pour un nouveau syndicalisme
Le congrès met l’accent sur le syndicalisme d’adhérents et sur l’adaptation du syndicalisme face aux mutations économiques et sociales.
La CFDT adhère à la Confédération National des Syndicats Libres (CNSL)
Jean Kaspar est l’initiateur de la « stratégie des convergences » destinée à rapprocher les organisations syndicales réformistes en France. Dans cette perspective, il favorise les convergences entre la CFDT et la FEN.
1992 – 2002
Une femme à la tête de la confédération
1992 : Par la voix de Nicole Notat, la CFDT souligne l’indispensable régulation de l’économie de marché : dans une optique de mondialisation structurée et solidaire notre syndicalisme confédéré doit privilégier la négociation pour dessiner les contour d’un nouveau contrat social fondé sur l’emploi et la lutte contre l’exclusion. L’un des axes de sa stratégie concerne la réduction du temps de travail négociée.
1995 : la CFDT soutient la réforme de la Sécurité sociale proposée par A. Juppé
1997 : la CFDT négocie les 35 heures. La CFDT engage des négociations avec le gouvernement Jospin pour que les 35 heures soient synonyme de création de nouveaux emplois.
2002
Congrès de Nantes : L’ère de la négociation
2003 : la CFDT obtient le dispositif « carrières longues » dans la réforme des retraites. Négocié par la CFDT, cet accord permet à 600 000 salariés qui ont commencé à travailler tôt de partir à la retraite avant 60 ans.
2006 : la CFDT s’oppose au Contrat première embauche (CPE)
2008 : la CFDT signe l’accord Modernisation du marché du travail. La CFDT obtient de nouvelles garanties pour sécuriser les parcours professionnels : certains droits comme le droit à la mutuelle d’entreprise ou à la formation deviennent transférables après un licenciement .
2010 : la CFDT se mobilise contre la réforme des retraites. La CFDT lutte contre les inégalités de la réforme qui reporte l’age légale de la retraite à 62 ans
2012
Aujourd’hui
2012 : Laurent Berger succède à François Chérèque.
2013 : la CFDT signe l’accord Sécurisation de l’emploi.
2017 : la CFDT 1ère organisation syndicale des salariés du privé.
2019 : la CFDT participe aux négociations des réformes de l’Assurance chômage et des retraites.
66 propositions ont été proposées au gouvernement par la CFDT, à travers un pacte social et écologique intitulé « Pacte du pouvoir de vivre », en collaboration avec les organisations des Places de la République et d’autres acteurs de la société civile.
2020 : Face à la crise sanitaire due au Covid-19, la CFDT se mobilise et soutient les travailleuses, travailleurs, militantes et militants